Sunday, September 21, 2014

Les forêts des Saramaca : les cours d'eau au coeur d'un exercice de modélisation participative en trois dimensions le long du Haut Suriname

JAW JAW, SURINAME, le 6 septembre 2014. Depuis Atjoni (Suriname), il faut 40 minutes en pirogue à moteur pour atteindre Jaw Jaw, village parsemé sur les rives du puissant fleuve Suriname. Environ 17 000 Afro-Surinamais, membres de la tribu des Saramaca, vivent dans cette région. Leurs moyens de subsistance sont la culture itinérante, la pêche, la chasse, la récolte de produits sylvicoles, les services de transport fluvial, les programmes d'emploi du secteur public et les aides envoyées par des proches.

Pendant 10 jours, une centaine de représentants de 14 villages (totalisant environ 5 000 habitants) situés le long du fleuve Suriname, en aval du village de Lespansi, ont participé à l'assemblage d'une impressionnante maquette, à l'échelle 1:15 000, d'une zone couvrant environ 2 160 km2. Des jeunes (principalement des filles) du village de Jaw Jaw ont assemblé la maquette vierge d'après les conseils de représentants de Tropenbos International Suriname et du Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA). Des hommes et des femmes saramaca de tous les âges ont complété cette maquette avec 38 types de repères qu'ils estiment utiles à leur orientation, leur subsistance et leur culture.

Avec l'autorisation libre, préalable et éclairée des représentants des villages, les ensembles de données ont été archivés sous forme de photographies numériques haute résolution, qui seront importées dans un environnement SIG de confiance par Tropenbos.

Lors de l'ajout des repères à la maquette, il est apparu qu'en l'absence de caractéristiques géographiques visibles comme des collines ou des montagnes (la zone est relativement plate), les Saramaca utilisent les cours d'eaux pour s'orienter sur la carte. C'est pourquoi ils ont commencé par obtenir un consensus sur l'emplacement et le nom de tous les cours d'eaux des zones concernées. Ils ont ainsi identifié cinq types de cours d'eau, qu'ils distinguent selon leur largeur, leur caractère navigable et leur accessibilité saisonnière par bateau.

Le samedi 6 septembre 2014, des représentants des villages ont présenté leur travail à des représentants d'agences gouvernementales (le Ministère du développement régional, le Ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la chasse, la Commission sur l'exploitation aurifère au Suriname [OGS] et la Fondation pour la gestion et le contrôle de la production des forêts [SBB]), du CTA, de la Fondation pour le développement de l'arrière-pays (FOB), d'organisations non gouvernementales (WWF-Guianas, Tropenbos International Suriname, Amazon Conservation Team [ACT], l'Association des chefs de villages indigènes du Suriname [VIDS]), d'organisations locales (Wan Mama Pikin et l'Association des autorités saramaca [VSG]), du secteur privé (les propriétaires de gîtes du Haut Suriname [LBS]) ainsi que des médias nationaux (DWT et Surinaamse Televisie Stichting [STVS]).

Les représentants des villages ont présenté la maquette et expliqué le processus de définition, d'affinement et d'actualisation de sa légende, tout en décrivant les débats animés qui ont conduit à l'installation des repères sur la maquette vierge. Non sans fierté, ils ont indiqué que le modèle sera exposé dans l'un des villages facilement accessible depuis l'extérieur, afin de faciliter les processus de négotiation et de planification. Aux yeux des villageois, la maquette est désormais un outil qui leur permettra de planifier leur propre développement et favorisera les interactions avec les promoteurs, les investisseurs et les décideurs.

M. Erwin Fonkel, chef du village de Jaw Jaw, a rappelé un point essentiel lors de l'entretien qu'il a accordé à STVS TV : « Cet exercice de cartographie me semble essentiel : par le passé, nous nous étions essayés à la cartographie mais en omettant de nombreuses informations. Nous avons élaboré nous-mêmes cette maquette, et avons davantage fait entendre notre voix lors de la définition de son contenu. Auparavant, les cartes omettaient de nombreux lieux primordiaux, des rivières, des lieux où trouver des ressources et générer des revenus. »

Le programme de paysagisme productif de Tropenbos International Suriname et la Stratégie de renforcement des compétences pour la planification de l'aménagement territorial au Suriname de WWF Guianas utilisera la maquette pour impliquer les parties prenantes dans l'élaboration de scénarios d'aménagement territorial et procéder à des évaluations participatives des services écologiques. Comme l'avaient prévu plusieurs chefs locaux, la maquette, désormais confiée au peuple saramaca, sera utilisée pour formuler des propositions d'investissements en matière d'infrastructures locales et de développement durable, par exemple pour des raccordements électriques et du tourisme vert.



Remarque : cette activité s'est déroulée dans le cadre du projet « Modéliser les compromis entre les scénarios d'aménagement territorial et les services écologiques dans la région du Haut Suriname ». La composante participative de la cartographie avait pour vocation d'autonomiser les villages afin de faire entendre leur voix et leur donner un rôle actif, autant dans la gestion de leurs terres et de leurs ressources naturelles que dans les processus de prise de décision dont ils dépendent.

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Wednesday, September 10, 2014

Saramakan’s forests: watercourses at the core of a Participatory 3D Modelling exercise along the Upper Suriname River

JAW JAW, SURINAME, 6 September 2014. From Atjoni, Suriname, it takes 40 minutes by motorised longboat to reach Jaw Jaw, a village sprinkled along the shores of the mighty upper Suriname River. This area is home to approximately 17,000 Afro-Surinamese people belonging to the Saramakan tribe. These people survive on shifting cultivation, fishing, hunting, harvesting of timber and non-timber forests products, boat transport services, government employment and remittances from outside the area.

Saramaka Peoples populating the 3D model
with recollections from memory
Over a 10-day period some 100 representatives from 14 villages (representing a population of approximately 5,000 people) bordering the Suriname River downstream of the village of Lespansi worked together to assemble a stunning 1:15,000 scale three-dimensional (3D) physical map of an area covering approximately 2,160 km2. Youngsters (mainly girls) from Jaw Jaw village assembled the blank model under the guidance of representatives from Tropenbos International Suriname and the Technical Centre for Agricultural and Rural Co-operation (CTA). Saramakan adults (men and women), including elders, populated the model with 38 types of feature they consider relevant for their orientation, livelihoods and culture.

The village representatives populated the map with features they consider as relevant for their orientation, livelihoods and culture. The final map legend account for a total of 38 features depicted as points (21), lines (9) and polygons (8). With free prior and informed consent obtained from community representatives, the datasets were captured using high-resolution digital photography and will be digitised and imported into a GIS environment held in trust by Tropenbos.

In the process of populating the 3D model with information, it appeared that – in the absence of outstanding landmarks like hills or mountains  (the mapped area is relatively flat) – the Saramaka used water courses to orient themselves on the map. Hence, they first had to discuss and reach general consensus on the location and names of all watercourses in the areas they were concerned with. This led them to identify five types of watercourses, differentiated according to width, navigability and seasonal accessibility by boat.

Participants in the closing ceremony
On Saturday, 6 September 2014, representatives of the local communities presented their work to representatives of government agencies (the Ministry of Regional Development, the Ministry of Agriculture, Animal Husbandry and Fisheries, the Commission on Ordering of the Gold Mining Sector in Suriname [OGS] and the Foundation for Forest Management and Production Control [SBB]), CTA, the Foundation for Development of the Hinterlands (FOB) and non-governmental organisations (WWF-GuianasTropenbos International Suriname, Amazon Conservation Team [ACT], the Association of Indigenous Village Chiefs in Suriname [VIDS]), community-based organisations (Wan Mama Pikin and The Association of Saramaka Authorities [VSG]), the private sector (Lodgeholders upper Suriname River [LBS]) and the national media (DWT and Surinaamse Televisie Stichting [STVS]).

The local community representatives presented the 3D map and explained the process that led to the formulation of the map legend and its fine-tuning and updating and described the animated discussions that led to the population of the blank model. Proudly, they stated that the model will be hosted within one of their villages that is easily accessible to outsiders to facilitate negotiations and planning processes. The villagers now consider the 3D model as a tool for planning their own development and interacting with developers, investors and policy makers.

The head of Jaw Jaw village, Mr Erwin Fonkel, made a key point in his interview with STVS TV: “I find this mapping exercise very important, because in the past we did some mapping but failed to include a lot of information. Now we have elaborated the map ourselves and we had a stronger voice on defining its content. In maps produced in the past several important locations, creeks and places where you can find resources and generate income, were not included.

The Productive Landscape Programme of Tropenbos International Suriname and the Capacity Building Strategy for Land Use Planning in Suriname of WWF Guianas will use the 3D model to involve stakeholders in elaborating land-use scenarios and conducting participatory assessments of ecosystem services. As anticipated by several local captains, the 3D model, now under the custodianship of the Saramaka people, will be used to elaborate proposals for investments in local infrastructure and sustainable development such as electrification and ecotourism.

View of the Upper Suriname River at Jaw Jaw

Jaw Jaw village around the community meeting point where the
3D model was manufactured
Note: This activity took place in the context of the project “Modelling trade-offs between land-use scenarios and ecosystem services in the upper Suriname River area”. The CTA-funded participatory mapping component  was conceived to empower local communities to have a voice and play an active role in managing their land and natural resources and decision-making processes that affect these.

Monday, September 08, 2014

Participatory 3D mapping for DRR in Jelapan, Sindumartani, Sleman, Indonesia



As the most active volcano in Indonesia, Merapi Volcano has been threatened the life of people surrounding its slope either by primary hazard in form of pyroclastic flow and secondary hazard in form of debris flow. Therefore, disaster risk reduction (DRR) effort become an important thing to be done in the area. Integrating different stakeholders is one of the most pressing contemporary needs for enhancing disaster risk reduction. The participation of such a large range of actors in DRR allows for the integration of local and scientific knowledge as well as top-down and bottom-up actions.
Methods that used for this research is participatory three dimensional mapping (P3DM). P3DM provided a tool of dialogue between local people, scientists and local government. All stakeholders were able to contribute their knowledge on the same tool. P3DM is credible to both locals, who build the map and plot most of the information and to scientists and government representatives who can easily overlap their own data and plans. In the process, NGO/academic partners served as facilitators and moderators. Such a dialogue resulted in concerted actions including both bottom-up and top-down measures to enhance disaster risk reduction.

Results showed that from the three dimensional (3D) map, participants which consist of local community and representative of local government, could identify all aspects which needed to enhance disaster risk reduction in the study area. Those aspects are affected area, distribution of vulnerable group which consist of children, old people, people with disability, and pregnant woman, also meeting point for each neighborhood system and evacuation route which can be used to evacuate when the pyroclastic and debris flow from Merapi volcano reach the area. Those aspects were displayed in the 3D maps using clear symbol and legend which are depicted in push-pins (points), yarns (lines), and paint (polygons).

Read full paper: on ScienceDirect

Saturday, September 06, 2014

Les forêts des Saramaca : les cours d'eau au coeur d'un exercice de modélisation participative en trois dimensions le long du Haut Suriname

JAW JAW, SURINAME, le 6 septembre 2014. Depuis Atjoni (Suriname), il faut 40 minutes en pirogue à moteur pour atteindre Jaw Jaw, village parsemé sur les rives du puissant fleuve Suriname. Environ 17 000 Afro-Surinamais, membres de la tribu des Saramaca, vivent dans cette région. Leurs moyens de subsistance sont la culture itinérante, la pêche, la chasse, la récolte de produits sylvicoles, les services de transport fluvial, les programmes d'emploi du secteur public et les aides envoyées par des proches.

Pendant 10 jours, une centaine de représentants de 14 villages (totalisant environ 5 000 habitants) situés le long du fleuve Suriname, en aval du village de Lespansi, ont participé à l'assemblage d'une impressionnante maquette, à l'échelle 1:15 000, d'une zone couvrant environ 2 160 km2. Des jeunes (principalement des filles) du village de Jaw Jaw ont assemblé la maquette vierge d'après les conseils de représentants de Tropenbos International Suriname et du Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA). Des hommes et des femmes saramaca de tous les âges ont complété cette maquette avec 38 types de repères qu'ils estiment utiles à leur orientation, leur subsistance et leur culture. 

Avec l'autorisation libre, préalable et éclairée des représentants des villages, les ensembles de données ont été archivés sous forme de photographies numériques haute résolution, qui seront importées dans un environnement SIG de confiance par Tropenbos. 

Lors de l'ajout des repères à la maquette, il est apparu qu'en l'absence de caractéristiques géographiques visibles comme des collines ou des montagnes (la zone est relativement plate), les Saramaca utilisent les cours d'eaux pour s'orienter sur la carte. C'est pourquoi ils ont commencé par obtenir un consensus sur l'emplacement et le nom de tous les cours d'eaux des zones concernées. Ils ont ainsi identifié cinq types de cours d'eau, qu'ils distinguent selon leur largeur, leur caractère navigable et leur accessibilité saisonnière par bateau. 

Le samedi 6 septembre 2014, des représentants des villages ont présenté leur travail à des représentants d'agences gouvernementales (le Ministère du développement régional, le Ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la chasse, la Commission sur l'exploitation aurifère au Suriname [OGS] et la Fondation pour la gestion et le contrôle de la production des forêts [SBB]), du CTA, de la Fondation pour le développement de l'arrière-pays (FOB), d'organisations non gouvernementales (WWF-Guianas, Tropenbos International Suriname, Amazon Conservation Team (ACT), l'Association des chefs de villages indigènes du Suriname (VIDS), d'organisations locales (Wan Mama Pikin et l'Association des autorités saramaca (VSG), du secteur privé (les propriétaires de gîtes du Haut Suriname (LBS)) ainsi que des médias nationaux (DWT et Surinaamse Televisie Stichting (STVS)). 

Les représentants des villages ont présenté la maquette et expliqué le processus de définition, d'affinement et d'actualisation de sa légende, tout en décrivant les débats animés qui ont conduit à l'installation des repères sur la maquette vierge. Non sans fierté, ils ont indiqué que le modèle sera exposé dans l'un des villages facilement accessible depuis l'extérieur, afin de faciliter les processus de négotiation et de planification. Aux yeux des villageois, la maquette est désormais un outil qui leur permettra de planifier leur propre développement et favorisera les interactions avec les promoteurs, les investisseurs et les décideurs. 

M. Erwin Fonkel, chef du village de Jaw Jaw, a rappelé un point essentiel lors de l'entretien qu'il a accordé à STVS TV : « Cet exercice de cartographie me semble essentiel : par le passé, nous nous étions essayés à la cartographie mais en omettant de nombreuses informations. Nous avons élaboré nous-mêmes cette maquette, et avons davantage fait entendre notre voix lors de la définition de son contenu. Auparavant, les cartes omettaient de nombreux lieux primordiaux, des rivières, des lieux où trouver des ressources et générer des revenus. » 

Le programme de paysagisme productif de Tropenbos International Suriname et la Stratégie de renforcement des compétences pour la planification de l'aménagement territorial au Suriname de WWF Guianas utilisera la maquette pour impliquer les parties prenantes dans l'élaboration de scénarios d'aménagement territorial et procéder à des évaluations participatives des services écologiques. Comme l'avaient prévu plusieurs chefs locaux, la maquette, désormais confiée au peuple saramaca, sera utilisée pour formuler des propositions d'investissements en matière d'infrastructures locales et de développement durable, par exemple pour des raccordements électriques et du tourisme vert.   

Remarque : cette activité s'est déroulée dans le cadre du projet « Modéliser les compromis entre les scénarios d'aménagement territorial et les services écologiques dans la région du Haut Suriname ». La composante participative de la cartographie avait pour vocation d'autonomiser les villages afin de faire entendre leur voix et leur donner un rôle actif, autant dans la gestion de leurs terres et de leurs ressources naturelles que dans les processus de prise de décision dont ils dépendent. 

Saramakan’s forests: watercourses at the core of a participatory 3D modelling exercise along the upper Suriname River

JAW JAW, SURINAME, 6 September 2014. From Atjoni, Suriname, it takes 40 minutes by motorised longboat to reach Jaw Jaw, a village sprinkled along the shores of the mighty upper Suriname River. This area is home to approximately 17,000 Afro-Surinamese people belonging to the Saramakan tribe. These people survive on shifting cultivation, fishing, hunting, harvesting of timber and non-timber forests products, boat transport services, government employment and remittances from outside the area.

Over a 10-day period some 100 representatives from 14 villages (representing a population of approximately 5,000 people) bordering the Suriname River downstream of the village of Lespansi worked together to assemble a stunning 1:15,000 scale three-dimensional (3D) physical map of an area covering approximately 2,160 km2. Youngsters (mainly girls) from Jaw Jaw village assembled the blank model under the guidance of representatives from Tropenbos International Suriname and the Technical Centre for Agricultural and Rural Co-operation (CTA). Saramakan adults (men and women), including elders, populated the model with 38 types of feature they consider relevant for their orientation, livelihoods and culture. 

With free prior and informed consent obtained from community representatives, the datasets were captured using high-resolution digital photography and will be digitised and imported into a GIS environment held in trust by Tropenbos. 

In the process of populating the 3D model with information, it appeared that – in the absence of outstanding landmarks like hills or mountains  (the mapped area is relatively flat) – the Saramaka used water courses to orient themselves on the map. Hence, they first had to discuss and reach general consensus on the location and names of all watercourses in the areas they were concerned with. This led them to identify five types of watercourses, differentiated according to width, navigability and seasonal accessibility by boat. 

On Saturday, 6 September 2014, representatives of the local communities presented their work to representatives of government agencies (the Ministry of Regional Development, the Ministry of Agriculture, Animal Husbandry and Fisheries, the Commission on Ordering of the Gold Mining Sector in Suriname (OGS) and the Foundation for Forest Management and Production Control (SBB),CTA, the Foundation for Development of the Hinterlands (FOB) and non-governmental organisations (WWF-Guianas, Tropenbos International Suriname, Amazon Conservation Team (ACT), the Association of Indigenous Village Chiefs in Suriname (VIDS), community-based organisations (Wan Mama Pikin and The Association of Saramaka Authorities (VSG), the private sector (Lodgeholders upper Suriname River [LBS]) and the national media (DWT and Surinaamse Televisie Stichting (STVS). 

The local community representatives presented the 3D map and explained the process that led to the formulation of the map legend and its fine-tuning and updating and described the animated discussions that led to the population of the blank model. Proudly, they stated that the model will be hosted within one of their villages that is easily accessible to outsiders to facilitate negotiations and planning processes. The villagers now consider the 3D model as a tool for planning their own development and interacting with developers, investors and policy makers. 

The head of Jaw Jaw village, Mr Erwin Fonkel, made a key point in his interview with STVS TV: “I find this mapping exercise very important, because in the past we did some mapping but failed to include a lot of information. Now we have elaborated the map ourselves and we had a stronger voice on defining its content. In maps produced in the past several important locations, creeks and places where you can find resources and generate income, were not included.” 

The Productive Landscape Programme of Tropenbos International Suriname and the Capacity Building Strategy for Land Use Planning in Suriname of WWF Guianas will use the 3D model to involve stakeholders in elaborating land-use scenarios and conducting participatory assessments of ecosystem services. As anticipated by several local captains, the 3D model, now under the custodianship of the Saramaka people, will be used to elaborate proposals for investments in local infrastructure and sustainable development such as electrification and ecotourism.

This activity took place in the context of the project "Modelling trade-offs between land-use scenarios and ecosystem services in the upper Suriname River area". The participatory mapping component was conceived to empower local communities to have a voice and play an active role in managing their land and natural resources and decision-making processes that affect these.