Tuesday, May 24, 2016

Assurer plus efficacement les exploitants agricoles indiens en utilisant les drones

Le paiement de l'assurance-récolte pourrait être accéléré grâce à la technologie des drones en vue de prévenir les difficultés financières, et permettre à davantage de petits exploitants agricoles de s'assurer. 

Chaque année, des milliers d'exploitants agricoles indiens se suicident. Ceci s’explique par des conditions météorologiques difficiles, mais aussi parce que leur assurance-récolte, principale protection contre les aléas climatiques, leur a fait faux bond.

Credit: GaryCycles (CC license)
Moins de 23 pour
cent des exploitants indiens sont couverts par une assurance-récolte. Et même ceux qui sont assurés connaissent des difficultés financières générées par des retards de paiement, lesquels sont souvent liés à la lenteur du processus d'évaluation des dommages. Il faut donc beaucoup de temps avant que les assureurs reçoivent des données actualisées et exactes.

Les exploitants indiens doivent recevoir plus rapidement les remboursements au titre des assurances. Le gouvernement central indien a donc lancé un projet pilote d'assurance-récolte axé sur la technologie et nommé « Kisan ». Il fait partie du nouveau régime d'assurance-récolte gouvernemental, Pradhan Mantri Fasal Bima Yojna, que l'on pourrait traduire par « régime d'assurance-récolte du Premier Ministre ».

Système d'assurance-récolte

Le projet pilote Kisan associe des données agricoles collectées par des drones, appelés dans le monde anglophone « véhicules aériens sans pilote (UAV) », des images satellite haute définition, et des données collectées de manière participative à partir des smartphones des exploitants. Ces données peuvent ensuite être combinées avec des méthodes d'évaluation traditionnelles, permettant aux fonctionnaires d'accélérer l'évaluation des dommages touchant les récoltes et d'estimer les rendements avec plus de précision.

Même si l'utilisation des drones par Kisan est à un stade expérimental, les données collectées par les appareils peuvent être utilisées par les analystes agricoles gouvernementaux, les exploitants agricoles et les compagnies d'assurance, en vue d'améliorer le système d'assurance-récolte sous différents aspects. L'imagerie aérienne permet d’identifier les terres cultivées et celles qui ne le sont pas, et d’évaluer l'ampleur des dommages causés par des catastrophes naturelles. Les analystes experts peuvent aussi utiliser les données collectées par les drones sur la topographie et l'altitude afin d’assurer un suivi de l'érosion des sols et concevoir plus efficacement des systèmes de drainage et d'irrigation.

Les analystes agricoles pourraient employer les données de l'indice de végétation par différence normalisée (Normalized Difference Vegetation Index, NDVI) collectées pour mener des enquêtes plus rapides et plus précises quant à la santé des cultures, pour un traitement plus rapide des sinistres. Ils peuvent utiliser les mêmes données pour développer des modèles statistiques de gestion des risques, sur la base des rendements historiques, des nuisibles et des données météorologiques. Les données des drones pourraient également être utiles pour la détection et la prédiction précoce des infestations parasitaires, des données que les compagnies d'assurance pourraient partager avec les exploitants agricoles. Enfin, les données pourraient permettre de détecter les fraudes à l'assurance, empêchant ainsi les fraudeurs d'assurer la même parcelle plusieurs fois ou de réclamer des dommages inexistants.

Interdiction des drones

Les drones ne fonctionneront pas seuls. À l'avenir, les assureurs agricoles recourront certainement à des combinaisons différentes de données provenant de satellites et de drones, éventuellement associées à des méthodes d'analyse traditionnelles afin de générer une image réellement complète des terres agricoles indiennes. Avec ces nouvelles méthodes, les assureurs pourraient proposer un produit de meilleure qualité et plus économique, accessible à davantage d'exploitants agricoles.

Bien que la technologie des drones semble très prometteuse pour les assureurs agricoles indiens, il existe de nombreux défis réglementaires et logistiques à relever. Depuis octobre 2014, les drones sont interdits aux citoyens en Inde. Cette interdiction restera certainement d'actualité tant que la Direction générale de l'Aviation civile (DGCA) indienne n'élaborera pas un système de réglementation des drones commerciaux.

Alors que l'interdiction des drones civils est toujours effective, certaines organisations gouvernementales commencent à en acquérir. Début 2016, le Ministère de l'Agriculture a annoncé qu'il permettrait au Mahalanobis National Crop Forecast Centre (MNCFC) d'acheter des drones pour évaluer les dommages subis par des cultures. À terme, le Ministère de l'Agriculture prévoit d'acheter des drones pour chacun des états indiens afin d'appuyer le programme d'assurance-récolte.

L'immense secteur agricole indien présente un autre obstacle à l'adoption généralisée de l'imagerie par les drones pour l'assurance-récolte. Même s’ils permettent d'accélérer la collecte de données et de la rendre plus économique, de nouveaux modèles commerciaux seront nécessaires pour que l'assurance-récolte soit efficace à une échelle aussi importante.

Il ne sera par conséquent pas toujours facile d'introduire l'imagerie par les drones dans le système d'assurance-récolte indien. Si le projet Kisan est une réussite, davantage d'exploitants agricoles indiens pourront bénéficier de la sérénité qu'apporte une bonne assurance-récolte. Et ils auront beaucoup moins à craindre des mauvaises conditions météorologiques.

À propos de l'auteur :

Ruchit G Garg (Ruchit@harvesting.co) est le fondateur et le directeur général de Harvesting, une entreprise dont le siège se trouve dans la Silicon Valley, aux États-Unis, et qui propose aux exploitants agricoles des informations fondées sur les données.

Source: 

ICT Update #82

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Monday, May 23, 2016

Drone technology helps insure Indian farmers more effectively

Crop insurance payouts could be sped up with the help of drone technology, preventing financial hardship and potentially helping more small-scale farmers get insured. 

Thousands of farmers are killing themselves in India every year. They make this ultimate sacrifice not just because the weather gods have been brutal. It is also because they have been failed by crop insurance, their primary protection from climatic flippancy.

Credit: GaryCycles (CC license)
Less than 23% of India’s millions farmers are covered by crop insurance, and even those who are insured regularly suffer financial hardship from delayed payouts. These payments are often deferred by the slow damage assessment process as land record office personnel travel from village to village to conduct inspections. This means that it takes insurers a long time to receive timely, accurate data.

Indian farmers need to get their insurance payments faster. Therefore, India's central government has launched a technology-focused crop insurance pilot project called “Kisan” to address the problem. It is part of Indian central government’s new crop damage insurance scheme that is called “Pradhan Mantri Fasal Bima Yojna”, which translates as “Prime-Minister's crop insurance scheme”.

Crop insurance system

The Kisan pilot programme combines agricultural data collected by unmanned aerial vehicles (UAVs) – also known as drones – with high-definition satellite imagery, as well as crowd sourced data collected from farmers’ smartphones. These data sources can then be used with more traditional estimation methods, potentially helping officials speed up crop damage assessments and more accurately estimate yield.

While Kisan’s use of UAVs is still experimental, the data the devices collect can be used by government agricultural analysts, farmers, and insurance companies to improve the crop insurance system in a number of ways. Aerial imagery can be used to quickly classify surveyed areas into cultivated and non-cultivated land, and to assess how much damage has been caused by natural disasters. Expert analysts can also use UAV-gathered topography and elevation data to monitor soil erosion and to more accurately design water drainage and irrigation systems.

Agricultural analysts could use Normalized Difference Vegetation Index (NDVI) data collected by UAVs to conduct faster and more accurate crop health surveys – allowing insurers to process claims faster. They can use the same data to construct statistical models for risk management, based on historical yield, pest, and weather data. Drone data might also be useful for the early detection and prediction of pest infestations, data that insurance companies could share with farmers. Finally, drone data can be used to detect insurance fraud, preventing fraudsters from insuring the same piece of land multiple times, or claiming damage where there is none.

A ban on drones

UAVs won't operate alone. In the future, agricultural insurers will likely rely on different combinations of satellite and UAV data, which can be combined with traditional analysis methods to create a truly comprehensive view of India's farmland. By using these new data-collection methods, insurers would be able to deliver a better, cheaper product. And this would make it possible for more farmers to get insured.

Although UAV technology shows considerable promise for agricultural insurers in India, there are plenty of regulatory and logistical challenges to overcome. Since October 2014, civilians have been banned from using drones in India – a restriction that will likely last until the Indian Directorate General of Civil Aviation (DGCA) comes up with a regulatory system for commercial drones.

While the civilian UAV ban is still in place, some government organisations are beginning to acquire the devices. In January 2016, the Agriculture Ministry announced that it would allow the Mahalanobis National Crop Forecast Centre (MNCFC) to purchase UAVs for assessing crop damage. Eventually, the Agriculture Ministry anticipates buying UAVs for each Indian state to support the crop insurance programme.

India's massive agricultural sector presents another obstacle to the widespread adoption of UAV imagery in crop insurance. While UAVs will help make data collection faster and cheaper, innovative business models will be required to make crop insurance work on such a massive scale.

Therefore, introducing UAV imagery into Indian crop insurance won't always be easy. If the Kisan programme is successful, more Indian farmers will be able to enjoy the peace of mind that good crop insurance brings. And they will have far less to fear from bad weather.

About the Author:

Ruchit G Garg (Ruchit@harvesting.co) is founder and CEO of Harvesting, a Silicon Valley, US based company that provides data driven insights to farmers.

Source:

Republished with consent from ICT Update, issue 82, April 2016

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Saturday, May 21, 2016

The network of NGOs known as BIMTT deploys participatory 3D modelling within its operations in Madagascar

Itasy is the smallest region of Madagascar and is characterised by a high agricultural potential. Nonetheless productivity is challenged by poor communication and limited market outlets and lack of land tenure security.

Close to 90% of the population of this region depends on agriculture. Production systems are diverse due to areas characterized by very high population densities (areas predominantly alluvial and volcanic soils) or by low quality soils (Central, West). Out-migration is high.

The regional plan for development highlights the need for investing in agriculture and related rural livelihoods, communication infrastructure and the establishment effective local administrations.



In order to contribute to improving sustainable resource management in selected villages, FAFAFI / SPAnta, both members of BIMTT (a network of rural trainers within the Christian Churches in Madagascar), has developed a programme focused on strengthening farmers, promoting local initiatives and the collaboration with the local authorities. The initiative is is inclusive and centred on practicing Participatory 3D Modelling (P3DM). P3DM is used to involve all local actors in the process from the documenting and geo-locating socio-economic and environmental realities on the 3D map, to plan future development. As a whole the initiative is aimed at supporting farmers, community based organisations and local authorities acquire skills in adopting the 'theory of change', participatory planning, monitoring and evaluation. 3D mapping at village level has proven to engage and excite  participants, increasing their initiative and commitment in engaging in activities which would benefit the entire community.


As of March 2016 a total of three villages have completed their 3D models. These include Antalata Vaovao and Faliarivo villages in Ampefy Commune, and Marosoka village in Analavory Commune.

The 3D models have been used to develop community-based village development plans.

FAFAFI/SPAnta in collaboration with the General Secretary of BIMTT plan to replicate the P3DM process in all villages benefitting from FAFAFI/SPAnta support in the Itasy region.